Saint PétersbourgDivertissementsMusée de l'Ermitage - Guide complet

Musée de l’Ermitage – Guide complet

Quoi voir ? Présentation des collections par bâtiment

Le musée de l’Ermitage est mondialement connu pour ses collections impressionnantes. C’est clairement le plus grand musée au monde ! Pour le visiter efficacement vous devez bien vous organiser. Impossible de tout voir d’un coup et surtout, cela ne sert à rien. Mieux, il faut savoir quoi voir et quand les voir. Ici, je vous donne les clés d’une visite réussie. Ci-dessous, vous retrouverez les informations de base sur ce complexe muséal et vous pourrez aller dans le détail des collections ici.

Estimation du temps de lecture : 21 minutes

Infos pratiques

Adresse
Place du palais 2, Saint-Petersbourg

Horaires 2022
Ouvert le mardi, jeudi, samedi et dimanche de 10h30 à 18h et jusqu’à 21h le mercredi et vendredi. Fermé le lundi, le 1er Janvier et le 9 Mai.

Tarifs 2022
800 RUB le billet complet pour l’Ermitage avec toutes ses dépendances.
Gratuit pour les écoliers et les étudiants
Audio guide en 10 langues.
350 RUB l’excursion dans chaque salle au trésor (Or et Diamant)

En ligne :

18$ l’entrée simple
24$ l’entrée avec toutes les dépendances.

Site internet
Site officiel de l’Ermitage

Conseil d’Alexandre de Russie

C’est l’attraction principale de Saint-Pétersbourg, le point où tout le monde converge cependant il faut vraiment que vous fassiez une sélection de ce que vous voulez voir autrement la fatigue gâchera votre journée.

tsar visiteguidée

L’Ermitage en quelques chiffres

5h20 de vidéo à travers l’Ermitage filmé sur un iPhone 11

Fondé en 1764, c’est aujourd’hui le plus grand musée du monde en objets exposés. On considère ses collections à plus de 60 000 pièces exposées dans 1057 salles sur 66.000 m². Sans pour autant oublier près de 3.000.000 d’objets qui sont conservés dans les réserves. Les collections retracent presque toutes les époques et une très large géographie. C’est aussi une des plus grandes collections au monde de peintures avec plus de 16 000 toiles sans compter les 13.000 sculptures.

Parmi les œuvres exposées, figurent des peintures de maîtres hollandais et français comme Rembrandt, Rubens, Matisse ou Gauguin. On y trouve également deux toiles de Léonard de Vinci ainsi que trente et une peintures de Pablo Picasso. Le musée emploie 2 500 personnes et utilise l’aide de nombreux stagiaires gérés par le service des volontaires du musée de l’Ermitage.

Mais que cachent ces chiffres destinés à épater le public venu du monde entier ?

Ermitage

La palais d’hiver

Ce palais élégant et monumental est de style baroque du milieu du XVIIIe siècle. C’est un brillant exemple de la synthèse de l’architecture et de l’art plastique décoratif. Toutes les façades sont embellies par une colonnade à deux niveaux formant un rythme complexe de verticales. Les colonnes s’élancent vers le haut jusqu’à embrasser les nombreuses statues et vases sur le toit. L’abondance de la décoration moulurée – corniches et encadrements de fenêtres fantaisistes, mascarons, cartouches, rocailles et divers frontons – crée un jeu d’ombre et de lumière extrêmement riche qui investit l’apparence du bâtiment avec magnificence.

Retrouvez notre mega article avec toutes les collections de l’Ermitage ici.

Le petit ermitage

Dans l’ensemble architectural de l’Ermitage, le Petit Ermitage est un lien entre le magnifique bâtiment baroque du Palais d’Hiver et les splendides constructions de l’époque du classicisme – le Grand Ermitage et le Nouvel Ermitage. Ce bâtiment regroupe les collections dédiées à l’art médiéval européen et à l’art hollandais.

Les salles des trésors

Il existe deux salles des trésors dans l’Ermitage, respectivement appelées la salle d’or et la salle des diamants. Elles sont accessibles uniquement via des excursions séparées durant chacune 90 minutes (en russe ou en anglais). Le départ se fait à 13 heures pour la salle d’or et à 14h45 pour la salle des diamants.

Le grand ermitage

En 1771, un nouveau bâtiment à côté du Petit Ermitage a été construit par ordre de l’impératrice Catherine II sur les berges de la Neva. Plus grand que le Petit Ermitage, il fut nommé le Grand Ermitage et était censé abriter les collections du palais et la bibliothèque. Yuri Velten, l’architecte, a réussi à intégrer le nouveau bâtiment dans le complexe existant du palais.

Retrouvez notre mega articles avec toutes les collections de l’Ermitage ici.

Le nouvel ermitage

Le nouvel Ermitage a été le premier bâtiment de Russie construit spécialement pour abriter les collections du musée. L’empereur Nicolas Ier a invité l’architecte allemand Leo von Klenze, dont les travaux ont largement contribué à l’image de l’architecture des musées en Europe, à venir en Russie pour construire l’Ermitage impérial. Le nouvel Ermitage construit en 1842-1851 dans le style de l’Historicisme se caractérise par l’austérité et la monumentalité de la structure et l’équilibre des volumes architecturaux.

Le bâtiment de l’état-major général

Ermitage Le bâtiment de l'état-major général

Construit en 1820, il révèle une rigueur architecturale caractéristique du classicisme. Le bâtiment de l’état-major (En russe : Главный штаб) occupe un vaste espace allant de la perspective Nevsky au coude de la rivière Moika.

L’accent principal dans la composition de la façade est mis sur la magnifique arche qui symbolise le triomphe de la Russie. Au sommet, le char triomphal tiré par six chevaux est accompagné de statues de guerriers. L’œuvre a été réalisé par Vassily Demuth-Malinovsky et Stepan Pimenov en suivant les plans de Rossi. L’expressivité particulière du bâtiment résulte de la combinaison entre la façade neutre et la partie centrale monumentale.

Le rez-de-chaussée se présente sous la forme d’un socle ou d’une base rustique tandis que les fenêtres du premier étage sont entourées de cadres et de rebords décoratifs. La partie supérieure du mur est mise en valeur par une corniche en stuc.

Exposition de peinture française des XIXe et XXe siècles

Chronologiquement, cette section commence par les œuvres d’artistes de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle dont les contributions à l’histoire de l’art varient énormément. On y retrouve Lethière, Lefebre, Caraffe, C. Vernet, Girodet, P. Chauvin, des artistes très populaires de l’Empire comme Guérin, ou F. Gérard.

Les maîtres les plus célèbres sont aussi représenté : David par son superbe Sappho et Phaon (1809), Gros par son Napoléon sur le pont d’Arcole (vers 1797), Ingres par le Portrait du comte Guriev (1821), Delacroix, le plus brillant des artistes romantiques français, par deux toiles : Selle d’un cheval marocain (1855) et Chasse au lion au Maroc (1854).

La collection de l’Ermitage donne un bon aperçu de l’école de Barbizon. Ce groupe d’artistes s’est installé dans le village de Barbizon près de Paris. Théodore Rousseau, Dupre, Carot, Daubigny et d’autres, allaient avoir une influence majeure sur le développement de la peinture de paysage française. L’un des points capitaux du musée est la collection de tableaux de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qui comprend plus de 250 œuvres.

Les dépendances

Le palais d’hiver de Pierre le Grand

Le palais d’hiver de Pierre le Grand est un bâtiment unique du début du XVIIIe siècle. La résidence officielle de Pierre Ier était située sur le territoire aujourd’hui occupé par le théâtre de l’Ermitage. Dans la partie du palais qui a été préservée, il y a une exposition commémorative consacrée à Pierre le Grand et à son époque. Dans ses pièces, on retrouve une décoration recréée en utilisant des objets authentiques ayant appartenu à l’empereur.

Le théâtre de l’Ermitage

Le théâtre de l’Ermitage est l’un des plus anciens de Saint-Pétersbourg et de Russie. Il fut construit sur ordre de Catherine la Grande en 1783 sur le site de l’ancien Palais d’hiver de Pierre le Grand.

L’auditorium du théâtre a été construit de manière à ressembler à celui de l’Antiquité : des rangées de sièges semi-circulaires s’élèvent de la scène de l’amphithéâtre. Les murs et les colonnades sont décorés de marbre artificiel coloré. Les sculptures d’Apollon et des neuf muses sont situées dans des alcôves et sous celles-ci se trouvent des bas-reliefs avec des portraits de musiciens et de poètes célèbres.

La première saison du théâtre de l’Ermitage s’est ouverte avant l’achèvement des travaux, le 16 novembre 1785, avec une représentation de l’opéra « Le meunier qui était un magicien, un tricheur et un marieur » (musique Мikhail Sokolovsky). 

Sous Alexandre Ier, des bals masqués y étaient souvent organisés. Pendant trois ans, de 1823 à 1826, le théâtre a été utilisé comme terrain de parade militaire.

Le théâtre de l'Ermitage

Un chapitre intéressant de la vie du théâtre est associé à la fin du XIXe siècle. En 1894, des travaux de restauration ont été réalisés sous la supervision de l’architecte Kvasov. En 1902, l’architecte Léon Benois a achevé le foyer du théâtre dans le style rococo. Des artistes tels que Chaliapin, Sobinov, Kshesinskaya, Pavlova, et Vaganova ont joué dans ce théâtre. 

Les événements dramatiques de 1917 ne pouvaient que se refléter dans la vie du théâtre. Devenu l’Université ouvrière Lunacharsky, on continua d’organiser divers concerts, ballets et opéras avant sa fermeture en 1935.

Pendant de nombreuses années, le lieu a été utilisé pour des conférences. Dans les années 1980, la restauration complète lui donna un nouveau souffle. Mais ce n’est qu’en 1991, que le théâtre de l’Ermitage ouvra ses portes au public. Aujourd’hui, il est l’une des scènes les plus populaires de Saint-Pétersbourg.

Le palais Menshikov

Le Palais Menshikov, situé sur le quai de l’université de l’île Vassilyevsky, a été construit sur l’ordre du premier gouverneur de Saint-Pétersbourg et proche associé de Pierre Ier, Alexandre Menshikov.

La construction de cette première structure monumentale en pierre de la ville a commencé en 1710, selon les plans architecturaux établis par Giovanni Mario Fontana. Les travaux se sont poursuivis sous la direction de Johann Gottfried Schaedel de 1712 à 1721. La décoration architecturale du palais est caractéristique du début du XVIIIe siècle. La partie centrale du bâtiment est couronnée d’un grenier, tandis que les saillies latérales ont des frontons courbés. L’ensemble du bâtiment se termine par un haut toit en croupe. Les murs clairs et bicolores du bâtiment, les pilastres avec des chapiteaux en pierre sculptée qui décorent chaque étage et les encadrements de fenêtres simples donnent à la façade un aspect élégant et sont typiques de l’architecture baroque à l’époque de Pierre le Grand.

En savoir plus dans notre article dédié ici.

Le palais Menshikov Ermitage

Quelques bons conseils

Essayez d’éviter la haute saison de Mai à Septembre ou privilégiez le début et la fin de la saison, car il y a énormément de monde. Le musée étant fermé le lundi, vous pouvez imaginer l’affluence le mardi donc privilégiez également les autres jours de la semaine. De la même manière, si vous savez ce que vous voulez voir, calculez votre temps et essayez d’y aller en fin de journée quand il y a moins de monde. Dernier point, le musée est gratuit le 3e jeudi de chaque mois. L’optimum est donc le mercredi ou le vendredi en fin de journée et jusqu’à la fermeture tardive.

Itinéraire des points d’intérêt principaux

Sincèrement, ne rêvez pas, vous ne pourrez pas tout voir. Rien que les 4 bâtiments principaux sont composés de 400 salles. A raison d’une petite seconde par œuvre il vous faudrait 42 jours et il vous restera encore les annexes. Par conséquent, il faut prioriser votre visite. L’exemple d’itinéraire ci-dessous se concentre sur l’essentiel. J’ai fait l’expérience. En marchant rapidement et en ne m’attardant que quelques secondes sur les œuvres majeurs, il m’a fallu 3 heures. Prévoyez donc au minimum une demi-journée voire la journée pour en profiter un minimum. 

Je vous conseille vivement de lire ma description des collections dans le chapitre suivant afin de sélectionner ce qui vous intéresse le plus.

Commencez par le Palais d’hiver

Palais d’hiver de l'Ermitage

Foulez les marches du mythique escalier du Jourdain, qu’empruntaient les tsars lors des réceptions officielles. S’offre ensuite à vous une enfilade de salles d’apparat. Elle débute avec la petite salle du trône, aussi appelée la « salle Pierre-le-grand » construite en hommage au tsar créateur de l’empire. Non loin, la « galerie militaire de 1812 » impressionne par ses 332 portraits des glorieux généraux qui ont participé à la campagne de Russie. Juxtaposée, la grande salle du trône, ou « salle Saint-Georges » est un des symboles du palais. Construite sous Catherine II, elle sera entièrement détruite par l’incendie de 1837, et reconstruite dans le style que nous connaissons aujourd’hui sous Nicolas Ier. C’est ici que les plus grandes cérémonies avaient lieu. En 1906, c’est là que fut instaurée la 1ere douma, conséquence directe de la révolution de 1905. La grande chapelle parachève l’enfilade, son décor baroque donne une idée de ce qu’était le palais au XVIIIe.

Derrière, dans les anciens appartements privés, se tient une partie de l’impressionnante collection d’art Français du XVe au XIXe siècle. Parmi le florilège de chefs d’œuvres : Poussin, Watteau, Delacroix, Renoir… Vous y trouverez aussi quelques œuvres de Fragonard, qui s’approprie avec délicatesse des scènes d’intimité galantes, comme dans l’œuvre « le baiser à la dérobée » (salle 288), thème que Catherine II affectionnait particulièrement.

Vous pouvez ensuite vous laisser baigner dans l’art anglais sur 3 salles, en ne manquant pas le « portrait de la dame en bleu » de Gainsborough (salle 298) mais aussi découvrir les appartements créés pour Alexandre II. Parmi les salles, le boudoir est d’une remarquable minutie, avec des murs entièrement tapissés d’un tissu provenant de France.

Petit ermitage

Continuez vers le Petit ermitage

En pénétrant dans la salle du pavillon, vous ne pourrez manquer « l’horloge du paon », acquise par Catherine II pour le musée. Ce n’est ni plus ni moins que la plus grande horloge automatique au monde. D’une grande finesse et toujours en état de marche, elle n’est cependant remontée que pour de rares occasions.

Pour les plus courageux, dirigez-vous vers le grand et le nouvel ermitage

La collection de peintures italiennes occupe tout le grand ermitage ainsi qu’une partie du nouvel ermitage. Parmi les immanquables, la salle Léonard de Vinci, qui expose des œuvres majeures du maître de la Renaissance, dont « La madone Lita ». Plus loin, se dresse une reproduction presque surréaliste des célèbres loges de Raphaël situées au Vatican

Le 1er étage s’achève sur les collections de peintures flamandes et hollandaises. Ainsi, vous trouverez respectivement des œuvres des peintres baroques les plus fameux, comme Rubens et bien sûr l’illustre Rembrandt et son tableau « le retour de l’enfant prodigue ». La salle des chevaliers mérite également un instant pour s’attarder sur les détails de tenues de guerres ou officielles d’époque.

Pour une prochaine visite

Rez-de-chaussée

Le rez-de-chaussée remonte quelques milliers d’années en arrière pour vous proposer différentes collections d’art Grec, Romain ou Égyptien. S’il vous reste encore de l’énergie, terminer votre visite par les collections du trésor, qui sera un fabuleux point final à cette visite pleine de grandeur historique et culturelle.

2e étage

Vous pourrez vous réserver le dernier étage pour étoffer une prochaine visite. A noter que la collection des peintures impressionnistes Français a été transférée dans le bâtiment de l’État-Major, qui sera l’occasion d’une autre très belle visite.

Réservez votre excursion à l’Ermitage

Via Alexandre de Russie

Je peux vous reserver une excursion privée ou en groupe de 4h dans l’Ermitage avec un guide francophone. Les tarifs sont dégressifs en fonction du nombre de personne. Ils vont de 15€ par personne dans un grand groupe à 37€ par personne pour un couple.

Via Tsar Visit

Si vous souhaitez réserver d’un guide expérimenté francophone avec vos billets, vous pouvez vous rendre sur le site de notre partenaire Tsar Visit et bénéficier de 5% de remise avec le code : ALEXANDRE5

Avec Viator

Ci-dessous, j’ai sélectionné pour vous 3 options sur la plateforme Viator. Une excursion en groupe très bien notée, une excursion privée et les billets coupe-file.

Histoire de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg

La construction sous Pierre-le-grand

Ermitage

Tout débute à la naissance de Saint-Pétersbourg. En 1703, Pierre-le-grand décide d’« ouvrir une fenêtre sur l’Europe » en sortant de terre cette nouvelle ville qu’il désire « occidentale ». Situé sur les rives de la Neva, il fait construire la résidence impériale qui n’est alors qu’une bâtisse en bois, mais rapidement le bâtiment sera reconstruit en pierre et dans un style baroque.

Le palais d’hiver de Pierre Ier jouxte aujourd’hui le nouvel Ermitage et semble bien sommaire à côté de l’ampleur que va prendre l’édifice. Toutefois, cette collection aujourd’hui sans égal, débute dès le XVIIIe siècle lorsque Pierre-le-Grand commence à acquérir ses premiers tableaux.

Durant le règne d’Anne, une de ses nièces, le palais d’hiver sera délaissé pour un autre à côté, il sera assimilé, ainsi que d’autres bâtiments, au palais d’hiver de Pierre-le Grand. L’ensemble impérial commence à s’agrandir.

C’est la fille du Tsar, l’impératrice Élizabeth, qui commandera à l’architecte italien Bartolomeo Rastrelli, la construction du somptueux édifice que l’on connait aujourd’hui comme étant le palais d’hiver. De 1754 à 1762, le palais prend une dimension colossale, et se pare notamment du mythique « escalier du Jourdain ».

Transformation sous Catherine II

En 1762, après avoir provoqué son destin en accédant au trône, Catherine II, fait ajouter deux nouvelles ailes au palais d’hiver : Le Petit Ermitage puis le Viel Ermitage. C’est dans ces nouveaux bâtiments que sera accueillie son immense collection d’œuvres. Ainsi débute l’histoire du musée de l’Ermitage à proprement dit.

ermitage

C’est notamment à Catherine II, que le site doit cette collection vertigineuse. Suivant ses bons goûts et des conseils avisés, elle fera l’acquisition non seulement de plusieurs milliers de peintures, mais également de camées, ainsi que de livres issus des bibliothèques de Diderot et de Voltaire.

Son petit-fils, Alexandre Ier, marchera dans ses pas et étendra cette prestigieuse collection. Il fera l’acquisition en particulier, de la collection de la première femme de Napoléon Ier, l’impératrice Joséphine, qui permettra de faire rentrer dans le musée ses plus beaux chefs-d’œuvre.

Il faudra attendre le règne du tsar Nicolas Ier pour voir s’ériger en 1839, le « nouvel Ermitage » qui aboutit ainsi sur ce fabuleux complexe qu’est aujourd’hui le musée. Cet agrandissement structurel allait de pair avec l’accumulation des collections impériales, toujours plus grandiose.

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Leningrad en 1941 VS Saint-Pétersbourg 2015 – Les Lumières de la Petite Italie (Hall 237).

L’ermitage après la révolution

Pendant près de 200 ans, le palais d’hiver abritât le pouvoir dynastique des Romanov, mais fut également témoin historique de sa fin tragique.

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Leningrad 1941 VS Saint-Pétersbourg – 2015 Galerie de l’histoire de la peinture ancienne (Hall 241)

En octobre 1917, la prise du palais d’hiver ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de la Russie. Les pages qui suivirent furent bien sombres pour le bâtiment.

Le musée sera par deux fois dépossédé de ses collections, pour les protéger des deux guerres mondiales. Guerres qu’il traversera courageusement, subissant de nombreux bombardements, notamment durant l’interminable siège de Leningrad.

Il souffrira également des ventes à l’étranger de ses peintures et objets d’art appliqués au début des années 30, par le gouvernement soviétique.

En octobre 1945, les collections du musée purent de nouveau intégrer l’édifice, et l’Ermitage rouvrit peu après ses portes au public, bien que ses travaux de restauration soient loin d’être achevée.

L’ermitage au XXème siècle

Si l’urbanisme du musée s’étale sur plusieurs siècles, son style architectural intérieur n’est pas en reste. Bien que sa façade soit, dans l’ensemble, issue d’un style baroque, il est aujourd’hui impossible de définir clairement le style intérieur de l’Ermitage. L’exubérance et le grandiose se succèdent respectivement entre le baroque sous Pierre-le-grand, et Élisabeth, puis le classicisme de Catherine II, avant un retour du style antique avec le néo-classicisme durant le règne de Nicolas Ier.

Si les styles répondent aux époques et aux goûts des souverains, un incident majeur modifiera l’apparence du Palais au milieu du XIXe siècle. En 1837, un incendie dévaste pendant 3 jours tout le 1er et le 2e étages, détruisant ainsi les travaux des anciens architectes. Seul l’escalier du Jourdain, véritable prouesse et démesure architecturale sera reconstruit à l’identique.

A l’image de son histoire, le musée de l’Ermitage est une véritable fresque historique, une mosaïque de style issue des fragments de l’histoire russe.

Reportages sur l’Ermitage

  • Chaîne: Art
  • Titre de l’épisode : Le musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
  • Date de diffusion : Du 12/12/2021 au 12/01/2022
  • Durée : 52 minutes
  • Réalisateur : Margy Kinmonth

Bien plus qu’un musée national, le labyrinthique Ermitage incarne l’âme de la Russie. Créé en 1764 sous l’impulsion de Catherine II, « impératrice et autocrate de toutes les Russies », il abrite aujourd’hui 3,6 millions d’œuvres et emploie plus de conservateurs que n’importe quelle institution culturelle au monde. Ses fonds sont d’une richesse inouïe : le musée possède aussi bien des Rembrandt que de l’art russe, des objets préhistoriques, la collection personnelle de pierres précieuses de Catherine II, un chef-d’œuvre de Michel-Ange, des œuvres majeures de Matisse et quantité d’autres joyaux.

Visite privée

Tourné en 2014, à l’occasion du 250e anniversaire du musée, ce documentaire embarque les téléspectateurs dans un voyage passionnant qui retrace l’histoire tumultueuse de l’Ermitage, du palais impérial à sa reconversion en musée national. Son directeur a exceptionnellement accepté d’ouvrir les portes du musée aux caméras et de les y guider. Sont montrés à l’écran pour la première fois des collections spéciales et des lieux auxquels le public n’a, d’ordinaire, jamais accès. La réalisatrice Margy Kinmonth raconte l’histoire du lieu et de ses collections, grâce aux images d’archives – dont la fameuse reconstitution par Eisenstein de l’invasion du palais par la foule lors de la révolution de 1917 – et aux témoignages pleins de vivacité des conservateurs du musée, actuel ou anciens. Une promenade parmi les trésors les plus précieux, les plus anciens et les plus rares de la Russie.

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