CultureCinémaAndreï Zviaguintsev THE réalisateur russe

Andreï Zviaguintsev THE réalisateur russe

Andreï Petrovitch Zviaguintsev (en russe : Андрей Петрович Звягинцев) est un cinéaste russe né le 6 février 1964 à Novossibirsk.

Andrei Zviaguintsev est un réalisateur et scénariste russe. Ses films sont généralement des drames violents et émotionnellement très forts. Ils montrent la dure réalité de la vie en générale mais plus particulièrement celle en Russie. Gagnant de nombreux prix dont les plus prestigieux, Andrei Zvyagintsev est sans nul doute l’un des meilleurs cinéaste russe si ce n’est le meilleur.

En décembre 2019, le drame familial de Zvyagintsev, Elena (2011), a été le seul film russe à figurer dans la liste des 50 meilleurs films mondiaux de la deuxième décennie du XXIe siècle, compilée par le magazine américain Rolling Stone.

J’ai eu l’honneur de rencontrer et de discuter avec Andrei Zviagintsev lors d’une diffusion privée d’Elena à Moscou. Quand il nous a expliqué la recherche du personnage d’Elena, on a tout de suite compris la profondeur de l’oeuvre et l’attention portée aux micro-détails. Je suis un fan incontesté.

Biographie de Andreï Zviaguintsev

Premières productions

Né en Siberie, Andrei Zvyagintsev obtient son diplôme d’art dramatique à l’âge de 20 ans. D’abord acteur, il étude à l’institut de théâtre de Novossibirsk avec Lev Belov jusqu’en 1984. Puis il s’en va travailler à Moscou avec Evgueni Lazarev à l’Académie russe des arts du théâtre (GITIS).

Dans les années 1990, il obtient des rôles secondaires dans des productions télévisées ainsi qu’au cinéma. Sa première expérience de metteur en scène s’effectue en 2000, lorsqu’il réalise 3 nouvelles (BoussidoObscure et Le Choix) pour la série Black Room de la chaîne REN-TV.

En 2000, Andrei Zvyagintsev est embauché par la chaîne REN TV et dirige trois épisodes de la série The Black Room.

Ses premiers films

Trois années plus tard il met en scène son premier long-métrage Le Retour qui reçoit par la suite plusieurs récompenses dont un Lion d’Or au Festival de Venise.

Avec Le Bannissement, Zviaguintsev accède à la sélection officielle du Festival de Cannes 2007 où son comédien Konstantin Lavronenko, déjà présent dans Le Retour, obtient le Prix d’interprétation masculine. L’année suivante il participe au film collectif New York, I Love You (son segment fut coupé au montage mais est disponible sur la version DVD).

En 2011, Andrei Zvyagintsev met en scène le drame Elena, sur les difficultés d’une famille recomposée. Le film est présenté en clôture de la sélection Un Certain Regard du 64ème Festival International Du Film De Cannes 2011 et y obtient le Prix spécial du Jury Un Certain Regard.

Montée en puissance

Il revient en compétition officielle à Cannes en 2014 avec Leviathan qui reçoit le Prix du scénario. Le même film remporte le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère lors de la 72e cérémonie des Golden Globes.

En 2015, il est président du jury du 18e Festival international du film de Shanghai.

En janvier 2016, il est l’objet d’une rétrospective spéciale à l’occasion du festival de cinéma Premiers plans d’Angers au cours de laquelle ses quatre longs-métrages sont projetés.

Lors du Festival de Cannes 2017 son film Faute d’amour est en compétition pour la Palme d’or.

Parmi ses récompenses

2003 : Lion d’or et Lion du meilleur premier film à la Mostra de Venise pour Le Retour
2003 : Aigle d’or à Moscou pour Le Retour
2011 : Prix spécial du jury lors du Festival de Cannes (sélection Un certain regard) pour Elena
2014 : Prix du scénario au 67e Festival de Cannes pour Léviathan
2015 : Golden Globe du meilleur film en langue étrangère lors de la 72e cérémonie des Golden Globes pour Léviathan
2017 : Prix du jury lors du Festival de Cannes pour Faute d’amour
2018 : César du meilleur film étranger pour Faute d’amour

Andreï Zviaguintsev dans la presse

Courrier International – Cannes 2017. L’absence d’amour sous le “scalpel” d’Andreï Zviaguintsev

Interview d’Andreï Zviaguintsev du 20 Mars 2017 par Alexandre Netchaïev de RTBH : « Mon nouveau film est inspiré par Bergman »

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Filmographie de Andreï Zviaguintsev

2017 : Faute d’amour (Нелюбовь)

Andreï Zviaguintsev

Le film raconte l’histoire d’une famille contemporaine moscovite qui va bientôt divorcer. Les personnages principaux (Mariana Spivak et Alexeï Rozin) sont encore mariés, mais chacun a commencé un nouveau chapitre romantique, et c’est pourquoi ils ont hâte d’en finir avec les formalités et de divorcer. Dans le même temps, ils oublient leur fils de 12 ans Aliocha qui se sent mal-aimé. Un matin, Aliocha part à l’école et ne revient plus. Les recherches commencent.

2014 : Léviathan (Левиафан)

Andreï Zviaguintsev

Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage.
Vadim Cheleviat, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter, mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif…

2012 : Elena (Елена)

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Elena et Vladimir forment un couple d’un certain âge. Ils sont issus de milieux sociaux différents. Vladimir est un homme riche et froid, Elena une femme modeste et docile. Ils se sont rencontrés tard dans la vie et chacun a un enfant d’un précédent mariage.
Le fils d’Elena, au chômage, ne parvient pas à subvenir aux besoins de sa propre famille et demande sans cesse de l’argent à sa mère. La fille de Vladimir est une jeune femme négligente, un peu bohème, qui maintient son père à distance.
Suite à un malaise cardiaque, Vladimir est hospitalisé. À la clinique, il réalise qu’il pourrait mourir prochainement. Un moment bref, mais tendre partagé avec sa fille le conduit à une décision importante : c’est elle qui héritera de toute sa fortune. De retour à la maison, Vladimir l’annonce à Elena. Celle-ci voit soudain s’effondrer tout espoir d’aider financièrement son fils.
La femme au foyer timide et soumise élabore alors un plan pour offrir à son fils et ses petits-enfants une vraie chance dans la vie.

2007 : Le Bannissement (Изгнание)

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Un homme, sa femme et leurs deux enfants, quittent une cité industrielle pour la campagne d’où est originaire le mari et s’installent dans la vieille maison du père de celui-ci.
En contraste avec le lieu d’avant (la ville qui enjolive les rapports entre les personnages), le nouveau lieu est donc la Nature, une nature envoûtante.
Et personne ne retiendra la main du père levée sur son fils. Aucune voix ne sera entendue, le fils ne sera pas remplacé par l’agneau. Car celui qui brandit le couteau n’entend pas, ses yeux ne voient pas, son cœur est sec. Mais sa foi en la « loi » de la fierté humaine est aussi violente qu’insatiable.
Comme n’importe quel film, Le Bannissement parle, quelle qu’en soit la manière, de nous tous : de gens beaux et charitables plongés dans des circonstances tragiques et sans issue.

2003 : Le Retour (Возвращение)

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La vie de deux frères est soudain bouleversée par la réapparition de leur père, dont ils ne se souvenaient qu’à travers une photographie vieille de douze ans. Est-il vraiment leur père ? Pourquoi est-il revenu après tant d’années ? Les enfants chercheront des réponses à leurs questions sur une île déserte et désolée, après un voyage avec cet homme dont ils ne savent rien. La beauté rude des lacs et forêts du Nord ajoute une dimension particulière au drame humain qui se déploie sous nos yeux.

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