Présentation du livre par l’éditeur Points
Le vertige : c’est ce qu’a éprouvé l’auteur lorsque, professeur à l’université de Kazan, militante communiste qui n’avait jamais douté de la légitimité du parti, elle fut arrêtée, séparée des siens et condamnée à dix-huit ans de réclusion pour un crime politique imaginaire. Cela se passait en Union soviétique, au début de l’année 1937. D’abord enterrée vive dans une cellule d’isolement, à Iaroslav, celle qui parle ici fut envoyée ensuite dans les camps de la Kolyma, au fin fond de la Sibérie. Ses convictions s’en trouvèrent profondément ébranlées, mais non pas sa curiosité, l’attention qu’elle portait aux autres et notamment à ses compagnes de prison. D’où la sérénité, l’humour et la justesse qui, quelque trente ans après sa parution, continuent de marquer ce récit.
Récit autobiographique publié en Occident en 1967, Le Vertige provoqua une émotion d’autant plus vive et profonde que l’auteur y énonçait des faits bruts, écrits d’une traite. Dans ce second tome, l’auteur revient sur ses années passées au camp de la Kolyma en Sibérie. Par les portraits, les anecdotes qu’il contient, ce texte demeure l’un des témoignages les plus bouleversants sur la vie du Goulag.
Evguénia Sémionovna Guinzbourg (en russe : Евгения Семёновна Гинзбург, née le 7 décembre 1904 (20 décembre 1904 dans le calendrier grégorien) à Moscou et morte le 25 mai 1977 est une écrivaine soviétique, principalement connue pour avoir raconté son expérience des prisons du NKVD et des camps du Goulag.
Adaptation cinématographique
Ce récit a été adapté au cinéma en 2009 sous le même nom. Réalisé par Marleen Gorris avec dans le rôle principal Emily Watson.